Conçu en Nouvelle-Zélande, Construit en France >> Scuttlebutt Sailing News

Le constructeur de bateaux Multiplast partage les détails du défi français pour la 37e America’s Cup :


Multiplast a été choisi par le challenge French Orient Express Team pour construire la coque et le pont de l’AC75 français. Ce nouveau projet dans la Coupe de l’America est un véritable défi pour le chantier de Vannes, comme l’expliquent le directeur général, Yann Penfornis, chef de projet, Samuel Napoleoni, et Antoine Carraz, le directeur technique du challenge.

Il y a déjà une longue et belle histoire entre Multiplast et la Coupe de l’America : en 30 ans, le chantier a en effet construit six bateaux (cinq classes de la Coupe de l’America et un catamaran volant AC50) pour les défis français engagés dans le plus ancien trophée sportif du monde. monde.

Comme le rappelle Yann Penfornis, directeur général de Multiplast : « Nous avons construit la F1 puis Ville de Paris pour Marc Pajot pour l’America’s Cup 1992. Puis il y a eu les 6e Sens pour l’édition 2000 à Auckland, les deux bateaux Areva Challenge (2003) et l’AC50 Groupama Team France pour la 35e Coupe des Bermudes en 2017. »

Et donc une nouvelle suite s’écrit avec les premières approches remontant à mai 2022 par les fondateurs du challenge français, alors appelé K-Challenge, Stéphane Kandler, et Bruno Dubois.

« Quelques semaines plus tard, fin juin, nous avions la confirmation que nous allions travailler ensemble pour construire la plate-forme AC75, poursuit Yann Penfornis. « Malheureusement, le projet a été ralenti car un investisseur s’est retiré. Tout s’est à nouveau accéléré vers le 15 novembre lorsque Stéphane Kandler et Bruno Dubois sont revenus vers nous et le projet a redémarré.

Du côté du challenge, officiellement baptisé Orient Express Team – du nom de la marque du groupe Accor, partenaire titre -, un atout majeur dans cette course contre la montre a été l’achat du pack design du futur AC75 d’Emirates Team. Nouvelle-Zélande.

« Le projet n’aurait pas été viable sans cet accord », confie Antoine Carraz, venu de MerConcept pour devenir le directeur technique de l’équipe Orient Express. “Compte tenu du timing, de la taille de notre équipe et du savoir-faire des Néo-Zélandais, nous tirerons beaucoup de la conception qu’ils nous fournissent. Mais nous aurons la liberté d’adapter les choses si nous le souhaitons.

Yann Penfornis se réjouit de cet accord qu’il juge historique : « C’est la première fois qu’une équipe française pourra avoir le même niveau de maturité dans la conception de la plateforme que le défenseur. C’est une sacrée opportunité !”

C’est maintenant aux acteurs de la construction, qui doivent être français selon le Protocole, de livrer le meilleur bateau possible, Multiplast en premier lieu.

« Multiplast va construire la coque, le pont et la structure intérieure qui la maintient ensemble et accepte toutes les forces à travers la plate-forme », explique Antoine Carraz. « Les travaux débuteront début mai avec la fabrication des moules de coque et de pont, qui durera environ deux mois, jusqu’à mi-juillet.

« Nous commencerons alors le drapage de la coque, du pont et des différentes structures internes qui seront ensuite assemblées dans la coque, nous refermerons ensuite la caisse par greffage sur le pont. La construction de cette boîte noire se terminera début mars 2024. Le bateau restera ensuite chez Multiplast pour l’installation des systèmes et des appendices. Elle quittera le chantier fin avril et partira pour Barcelone où elle sera mise à l’eau en mai prochain.

La construction de ce monocoque à foils de 75 pieds, le premier de la Cup depuis la dernière édition, s’annonce techniquement plus difficile qu’un IMOCA par exemple, et pas seulement parce qu’il est plus grand. C’est ce que souligne Samuel Napoleoni, responsable du projet Cup chez Multiplast : « Il y a tous les enjeux habituels de la construction de bateaux de course (qualité, planning, prix…), mais avec la complexité supplémentaire inhérente, car c’est la Cup.

« Forcément sur les aspects techniques, nous sommes un cran au-dessus en termes de finesse de construction, de détails, de tronçons à aménager. Nous utilisons également des matériaux plus high-tech, comme l’aluminium nid d’abeille (au lieu du nid d’abeille Nomex) qui est plus compliqué à utiliser.

Et bien sûr, à la complexité technique réelle s’ajoute ce planning particulièrement serré, comme le souligne Yann Penfornis : « Il faut faire environ 45 000 heures de travail en 10 mois. A titre de comparaison, un IMOCA représente 30 à 35 000 heures sur une période de 12 à 18 mois. Pour l’AC75, nous devons donc intégrer plus d’heures dans un laps de temps plus court.

Pour tenir ces délais, Multiplast mobilise un tiers de ses équipes, soit une trentaine de personnes à plein temps, auxquelles s’ajouteront des renforts du challenge français. « Pour la Coupe, il n’y a qu’une seule échéance. Nous ne pouvons tout simplement pas nous permettre d’être en retard », souligne Samuel Napoleoni.


Suite à la publication du protocole AC37 et de la règle de classe AC75 le 17 novembre 2021, la règle de classe AC75 et le règlement technique AC ont été finalisés le 17 mars 2022. La période d’inscription a ouvert le 1er décembre 2021 et court jusqu’au 31 juillet 2022, mais Les inscriptions tardives pour la 37e America’s Cup peuvent être acceptées jusqu’au 31 mai 2023. Le Defender devait annoncer le lieu du match le 17 septembre 2021 mais a reporté la révélation du lieu, confirmant que ce serait Barcelone le 30 mars 2022. La 37e America’s Cup aura lieu en septembre/octobre 2024.

Les équipes révélées pour défier la défense d’Emirates Team New Zealand (NZL) :
• INEOS Britannia (GBR)
• Alinghi Red Bull Racing (SUI)
• Équipe Luna Rossa Prada Pirelli (ITA)
• NYYC American Magic (États-Unis)
• K-Challenge Racing (FRA)

Tableau d’affichage : https://ac37noticeboard.acofficials.org/
Détails supplémentaires : www.americascup.com/en/home

Leave a Reply

Your email address will not be published. Required fields are marked *