Une visite à la base d’American Magic à Pensacola, en Floride, révèle l’étendue des travaux souterrains et l’urgence de la tâche à accomplir. Reportage de Gary Jobson pour Sailing World :
Les bases d’entraînement de l’America’s Cup, comme celle de l’American Magic du YC de New York, n’ont rien d’extraordinaire, mais derrière les murs-rideaux et à l’intérieur des conteneurs d’expédition modifiés et des bureaux mobiles se trouvent des centres d’innovation dynamiques, des installations d’entraînement sportif de haut niveau, des ateliers sophistiqués, des installations de recherche technologique et chantiers navals. Ici, le travail est surtout sale et déterminé, pourtant la mission est claire : gagner la Coupe de l’America.
Il y a, bien sûr, des centaines de pièces mobiles qui doivent être coordonnées avec une précision que n’importe quel grade militaire apprécierait, surtout lorsque toute l’opération est emballée, emballée et déplacée à Barcelone au début de l’été. Comme toutes les équipes de l’America’s Cup remontant à la première défense en 1870, l’objectif à Pensacola est de créer un bateau rapide et de préparer un équipage qualifié.
Les spécificités de la technologie de conception, de la construction et des gambits tactiques sont des secrets bien gardés car souvent la plus petite innovation peut faire la différence entre la victoire et la défaite. Cela a été renforcé lors d’une récente visite avec American Magic où l’attitude de l’équipe et les longues listes de choses à faire occupaient une place importante. Terry Hutchinson est le skipper de l’équipe et le chef de l’équipe de voile. Il ne naviguera pas sur le bateau de cette Coupe, mais s’implique dans tous les aspects du programme.
Le concepteur vétéran de l’America’s Cup, Scott Ferguson, supervise le travail d’une équipe de conception de 30 membres, qui comprend Len Imas, Pete Melvin et Britt Ward, tous des mains expérimentées de l’America’s Cup. Le groupe de conception a pu plonger profondément dans les analyses de Patriot, l’AC75 d’American Magic qui s’est écrasé et a chaviré à Auckland.
Les coques AC75 de deuxième génération pour Barcelone en 2024 seront plus légères d’environ 1 000 kilogrammes et le nombre d’équipages est réduit de onze à huit. Les moulins à treuil sont remplacés par des cyclistes qui pédaleront pour produire de l’énergie hydraulique, qui sert à régler les voiles et à faire fonctionner plusieurs composants du foil. Le bateau lui-même est rempli d’un labyrinthe de fils, de lignes et de tubes hydrauliques qui se propagent comme des veines dans tout le bateau.
La coque doit être solide pour supporter de lourdes charges lors de la navigation à grande vitesse (plus de 50 nœuds parfois) et suffisamment légère pour un décollage rapide. C’est un équilibre délicat de garder le bateau sur ses foils tout au long de la course, d’autant plus qu’il est difficile de décoller dans des vents inférieurs à 8 nœuds.
La création du bon emballage en aluminium est donc l’une des tâches les plus importantes de l’équipe de conception. Les charges sur les foils sont énormes.
Barcelone présente des vagues agitées qui ajouteront plus de tension lors du foiling. Au cours des prochains mois, chaque équipe expérimentera jusqu’à quatre conceptions de foil différentes sur ses AC40 ou ses prototypes. Chaque équipe ne sera autorisée à courir qu’avec un seul design de foil. Il ne pourra pas être modifié une fois la compétition commencée. De nombreux facteurs de conception doivent être pris en compte : Les foils doivent-ils pouvoir se plier ? Les foils plus longs sont plus faciles à soulever le bateau hors de l’eau, mais plus lents une fois que le bateau est en foil. –Reporting complet