Le succès de la course au large française en équipage réduit trouve ses racines dans La Solitaire du Figaro, course à la voile en solitaire en plusieurs étapes créée en 1970. Depuis le début des années 1990, tous les bateaux sont construits par Bénéteau, avec leur premier bateau baptisé Figaro Bénéteau One Design.
Ce 30 pieds a été utilisé jusqu’en 2002, remplacé par le Figaro Bénéteau 2 (33,3 pieds) qui a été utilisé jusqu’en 2018, passant en 2019 au Figaro Bénéteau 3 (35,7 pieds) qui était le premier monocoque monotype à foils de série. créé.
L’éternelle course en solitaire des Français, qui tire son nom du quotidien Le Figaro, revient pour la 54e édition avec un parcours en trois étapes de 1850 milles marins du 27 août au 13 septembre. Plus de 30 skippers solitaires sont attendus sur ce qui reste l’ultime course annuelle au large en solitaire en plusieurs étapes.
Le parcours traverse la Manche, la mer Celtique, la mer d’Irlande, la mer d’Iroise et traverse le golfe de Gascogne, chaque étape obligeant les skippers à passer jusqu’à quatre nuits en mer.
« Nous sommes restés fidèles à l’ADN de la course avec des types de parcours variés. Après un départ en Manche depuis la ville de Caen, les étapes allieront à peu près à parts égales une course côtière côtière et une course au large ouverte », précise Yann Chateau, directeur de course de La Solitaire du Figaro.
La course se déplace vers une escale hors de France pour la première fois depuis la crise sanitaire mondiale. De plus, les bonus de temps intermédiaires pour les places sur le podium aux marqueurs de sprint obtiennent désormais 5 minutes soustraites de leur temps écoulé pour le premier à passer la marque, le deuxième obtient trois minutes et le troisième une minute.
Après avoir quitté Caen (Calvados), ville portuaire de la Manche, qui accueille le départ de la course pour la troisième fois après 2004 et 2007, c’est l’ouverture très technique d’une première marque de parcours aux îles Saint-Marcouf qui sont laissées sur tribord. suivi d’un passage à travers la Manche jusqu’à l’île de Wight en passant par la Nab Tower, à l’est de l’île de Wight et le Needles Fairway, à l’ouest de l’île, où se trouve le premier marqueur de sprint intermédiaire.
“Contourner l’île de Wight, soit en descendant le Solent au nord de l’île, soit au large à l’extérieur selon le courant et la stratégie de chacun, pourrait bien ouvrir le jeu ici”, estime Yann Chateau.
« La flotte retraversera la Manche une deuxième fois en direction de Bréhat où un nouveau choix tactique doit être fait à Guernesey en fonction du courant et de la météo avant de faire le long bord pour rattraper le Fastnet puis repartir vers l’est le long des côtes irlandaises. pour rejoindre le magnifique havre de Kinsale, grande étape classique qui accueillera pour la 21ème fois La Solitaire du Figaro.
Une concentration et une concentration maximale seront nécessaires jusqu’à l’arrivée, la topographie de la côte irlandaise et les différents points de promontoires peuvent créer des effets de vent locaux et en 2019, la dernière fois là-bas, les trois premiers à Kinsale n’étaient séparés que de 3 minutes et 47 secondes, Yoann Richomme remporte l’étape avec 1 min 13 secondes d’avance sur un rookie débutant nommé Tom Laperche.
La Solitaire du Figaro mettra ensuite le cap sur la Bretagne, la pittoresque Baie de Morlaix, qui accueillera les Figaristes pour la 6ème fois de son histoire, avec un seul waypoint à l’Ile de Man et un sprint intermédiaire à Chicken Rock.
« La Solitaire du Figaro avait déjà prévu d’aller au nord de l’île de Man mais cela ne s’est encore jamais produit, généralement à cause de la météo. Mais notre expérience récente de la 3e étape de la course 2022 a encore souligné que les Figaro BENETEAU 3 sont très marins et peuvent résister à de fortes conditions météorologiques », déclare Yann Chateau.
« Ce parcours est donc praticable en septembre et c’est une étape que l’on peut considérer comme côtière sachant que la mer d’Irlande n’est pas très large. Il y a des bancs de sable, beaucoup de bateaux de pêche et des points à passer.
L’autre difficulté de cette étape concerne le courant aux passages de Land’s End, la pointe sud-ouest de l’Angleterre. Et bien sûr la fatigue s’accumule vraiment pour les marins qui reviennent vers les côtes bretonnes sur une étape où il n’y a vraiment pas de répit et très peu de temps de repos.
Partenaire majeur de l’événement, le Département de Loire-Atlantique voit l’arrivée de La Solitaire du Figaro dans une nouvelle ville hôte : Piriac-sur-Mer. L’étape finale, qui arrivera à nouveau en région Pays de la Loire, est une étape de navigation au large plus ouverte.
La première marque de parcours de la Chaussée de Sein ouvrira d’emblée le terrain de jeu en Mer d’Iroise où il faudra choisir, entre autres, entre le Chenal du Four et le Passage de Fromveur, avant de traverser la Baie de Gascogne à une bouée au large de Gijón, en Espagne, qui servira également de porte pour le troisième sprint intermédiaire.
“Cette étape peut être assez délicate sachant qu’à ce moment-là, il peut y avoir des dorsales anticycloniques dans le golfe de Gascogne avec seulement des petits trous de vent à utiliser”, explique Yann Chateau. « C’est une étape sur laquelle la flotte devrait être plus étalée que sur la précédente et les écarts potentiels plus importants. L’arrivée à Piriac-sur-Mer offrira un « piqûre à la queue » technique avec le plateau du Four, les zones interdites et les ombres et poufs potentiels des îles.
Le parcours est très adapté aux atouts du Figaro Bénéteau 3 ainsi qu’aux attentes des navigateurs et des villes étapes. Dans l’ensemble, il devrait y avoir une grande course engageante sur l’eau jusqu’à la ligne d’arrivée finale ainsi qu’une célébration très populaire sur terre.
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